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Nouvelles des théâtres lyriques

Revue et gazette musicale de Paris – 16 février 1868

Ce n’est pas sans avoir eu à supporter de rudes épreuves que la Compagnie lyrique et dramatique française, dont nous avons annoncé le départ l’été dernier pour Buenos-Ayres, et qui se composait de Mlle Philippe, de MM. Rozier, Hoffmann, d’Hôte, Colette, Coedès, chef d’orchestre, etc., a atteint le but de son voyage. La traversée a été effroyable, et le navire qui portait ces artistes s’est vu à deux doigts de sa perte. Pour comble de malheur, elle trouve au port... le choléra. D’une lettre, écrite par l’un de ces vaillants voyageurs, il résulte que cependant personne d’entre eux n’est malade, que chacun fait son devoir et que le succès n’est pas douteux. La troupe a dû débuter par les Bavards, d’Offenbach. Après tant de dangers affrontés, nous devions bien à ces exilés volontaires un souvenir et un gage de sympathie.

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Mme Rose Bell continue, avec son talent souple, sympathique et spirituel, à initier les Belges au répertoire populaire d’Offenbach. Ces jours-ci, elle a chanté Barbe-Bleue à Liège, et son jeu piquant, sa grâce, son entrain et sa jolie voix lui ont complètement rallié le public liégeois, — et ce n’est pas peu dire, — qui l’a applaudie avec enthousiasme. Les élèves de l’Université lui ont donné une sérénade, et les journaux de la province constatent unanimement « le tact et la spontanéité de ces ovations. » Ce succès d’artiste et de femme est trop accentué pour que nous ne nous empressions pas , à notre tour, de le mentionner et d’en féliciter l’excellente artiste.

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