Jeudi 10 février 1870
Voici l’opinion des chiffres dans les troubles qui agitent Paris depuis deux jours.
Nous donnons, sans commentaires, l’état comparatif des recettes des théâtres de dimanche soir à hier soir mardi : LIGNE DES BOULEVARDS Dimanche Lundi|Mardi (8 février) Vaudeville » 900 » 710 » Opéra-Comique 6.500 » 3.000 » Variétés 4.550 » 2.300 » Gymnase 3.851 25 » 2.250 » Porte-St-Martin 7.173 50 6.009 » 6.128 » Ambigu 3.590 » 1.357 » 760 » Fol-Dram 3.200 » » 1.442 » Th. du Ch.-d’Eau. 1.945 »
Les Brigands
Vendredi 11 février 1870
D’après les journaux de Vienne, nous apprenons que Vert-Vert a obtenu un très grand succès : bravos, bis, rappel, rien n’a manqué au triomphe d’Offenbach, qui conduisait lui-même l’orchestre.
Gustave Lafargue.
Vert-Vert
Vendredi 11 février 1870
(...)
Quoique le noyau de l’émeute ne se composât que des soixante fidèles de M. Flourens, on a fait cinq cents arrestations ; il n’y a là rien qui doive nous étonner. On est toujours sûr de trouver dans les faubourgs dix mille loupeurs, mauvais sujets et gamins, pour renverser les omnibus et briser les réverbères mais ils ne constituent pas un parti politique ; ils étaient soixante, pas un de plus, très décidés à délivrer la France et à mettre Rochefort Ier à la tête des affaires. Et (...)
Samedi 12 février 1870
Ce n’est pas le Ver rongeur qui succédera aux Brigands.
Voici quelle sera la nouvelle affiche des Variétés après l’opérette d’Offenbach.
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Le théâtre Saint-Hubert, à Bruxelles, vient de jouer avec un immense succès la Princesse de Trébizonde.
La pièce est montée avec ce luxe de mise en scène auquel M. Delvil a habitué son public.
Madame Dalbert, des Bouffes-Parisiens, qui a été créer à Bruxelles le rôle de Régina, y a conquis d’emblée la faveur du public par son (...)
Les Brigands
La Princesse de Trébizonde
Dimanche 13 février 1870
Hier, au théâtre des Bouffes-Parisiens, mademoiselle Chaumont après le premier acte de la Princesse de Trébizonde, a été prise subitement d’une violente crise de nerfs, ce qui n’a pas empêché la vaillante et consciencieuse artiste, après un entracte d’une demi-heure, de finir la pièce au milieu des applaudissements chaleureux du public.
Aujourd’hui mademoiselle Chaumont est complètement remise de cette indisposition passagère, et n’a nulle envie de faire doubler son rôle qu’elle compte (...)
La Princesse de Trébizonde
La Belle Hélène
Vendredi 18 février 1870
Fantasio va bientôt entrer en répétition, à l’Opéra-Comique ; le premier acte est à la copie, et les études commenceront la semaine prochaine.
Voici la distribution exacte du nouvel opéra d’Offenbach : MM. Capoul, Couderc, Potel, Gailhard, Melchisédec ; mesdames Dalti et Moisset.
Au 15 avril, la première représentation.
Gustave Lafargue.
Fantasio
Samedi 19 février 1870
SECOND ÉPISODE BARBARIN DE TARASCON CHEZ LES TURCS
(...)
Aux premiers pas qu’il fit dans Alger, Barbarin de Tarascon ouvrit de grands yeux. D’avance il s’était figuré une ville orientale, féerique, mythologique, quelque chose tenant le milieu entre Constantinople et Zanzibar... Il tombait en plein Tarascon... Des cafés, des restaurants, de larges rues, des maisons de quatre étages, une petite place macadamisée ou des musiciens de la ligne jouaient des polkas d’Offenbach, des messieurs (...)
Dimanche 20 février 1870
Un acteur du théâtre français de New-York a composé sur les pièces jouées depuis quelque temps sur ce théâtre, le salmigondis suivant, bien digne d’avoir vu le jour aux Variétés ou aux Bouffes :
« A l’heure où les Femmes terribles essayent d’attirer les Bavards qui, malgré la Pluie et le Beau temps, recherchent le Mariage aux lanternes, Vulcain, tourmenté par la Papillonne, profita de la Grève des Forgerons pour goûter les plaisirs de la Vie parisienne. Evitant les Deux Aveugles du pont (...)
La Chanson de Fortunio
Les Deux Aveugles
Orphée aux Enfers
La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Belle Hélène
La Périchole
Barbe-Bleue
Geneviève de Brabant
La Vie parisienne
Les Bavards (Bavard et Bavarde)
Le Mariage aux lanternes
Monsieur Choufleuri restera chez lui…
Lischen et Fritzchen
Lundi 21 février 1870
Depuis l’annonce de la fête gastronomiques et dansante qu’il offrira mercredi aux interprètes de la Princesse de Trézibonde et des Brigands, Offenbach est assailli d’une foule de demandes d’invitation.
Le maestro regrette vivement de ne pouvoir accueillir ces demandes en dehors de quelques journalistes et de ses amis intimes, il se voit forcé de refuser tout le monde. Le dîner et le bar sont offerts à des gens de théâtre : on veut rester en famille. S’il y avait des visages inconnus, ça (...)
Les Brigands
La Princesse de Trébizonde
Mardi 22 février 1870
Les orchestres de Paris
(...)
Une remarque... il n’y a pas de grosse caisse au Théâtre-Français... La haute et digne littérature qui règne en ce temple s’accomoderait mal des éclats de cet instrument tapageur.
Offenbach, qui, on le sait, a été longtemps le chef d’orchestre de la rue Richelieu, avait demandé jadis l’adjonction d’une grosse caisse à sa troupe d’instrumentistes, et il avait même été jusqu’à proposer, pour remplir cet emploi, devinez qui ?... un garçon de caisse de chez (...)