Depuis l’incident soulevé par le Siècle, M. Offenbach a reçu de nombreuses lettres qui démentent de la façon la plus formelle l’odieuse accusation portée par cette feuille.
Nous prenons entre autres celle que M. Betsellère, commissaire du Canada, pendant la traversée à bord de ce paquebot, vient d’adresser spontanément à M. Offenbach :
Monsieur,
Le journal le Havre relate dans son numéro d’aujourd’hui, et d’après le Siècle, un récit plus ou moins exact, relatif à une altercation que vous avez eue à bord du paquebot Canada avec M. L. Arbel, sénateur.
Je n’ai point à parler dans cette lettre des aménités plus ou moins parlementaires que vous vous êtes mutuellement adressées. Vos
opinions politiques m’importent fort peu ; pour ma part, je ne suis pas bien sûr d’en avoir, et, quel que soit le parti auquel on appartienne on doit être Français avant tout.Français, vous l’êtes, monsieur, et rien dans votre discussion avec M. Arbel n’est venu nous donner l’ombre d’un doute à ce sujet.
Vos paroles,à Bord du « Canada » n’ont indigné personne, et je puis affirmer en toute conscience que plusieurs passagers avaient
été peinés de l’épithète de Prussien dont vous aviez été gratifié dans cette malencontreuse discussion.Faites de cette lettre l’usage qu’il vous plaira, et croyez, monsieur, à mes meilleurs sentiments.
P. BETSELLÈRE.
Ex-commissaire du paquebot « Canada »
Havre, le 20 février 1877.
Il nous semble que cette lettre et celle de M. Roussel doivent clore un débat bien inutilement soulevé par le Siècle.
Le Masque de fer.
