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Courrier des théâtres

Le Figaro – Mardi 17 août 1880

Faire sa réouverture en plein milieu du mois d’août, trente degrés de chaleur, sans autre bagage qu’une pièce jouée déjà cent quatre-vingt-quinze fois, et, malgré tout être presque obligé de refuser du monde à cette réouverture et aux représentations suivantes, cela ne peut-il être considéré comme absolument miraculeux ?
Tel est pourtant le cas des Folies-Dramatiques qui ont triomphalement réouvert avec la 196e de la charmante opérette d’Offenbach, la Fille du Tambour-Major.
Ce nouveau bail avec le succès n’est pas, après tout, fort surprenant. D’abord, une fraîcheur très appréciable règne dans la salle, ce qui a bien son importance en ce moment, ensuite la Fille du Tambour-Major est une de ces œuvres heureuses que l’on revoit sans fatigue et avec un plaisir toujours renouvelé ; enfin l’interprétation a conservé toute son autorité grâce à la présence au premier rang de l’excellent Luco, de Maugé et de Mlle Jost.
Ce qu’il y a de certain c’est que, d’après l’accueil fait par le public à la Fille du Tambour-Major, qui arrive précisément demain à sa deux-centième représentation, il n’est pas difficile de prévoir que l’opérette de MM. Offenbach, Chivot et Duru, va marcher tout naturellement à sa trois-centième.
Charles Darcours.

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