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Courrier des théâtres

Le Figaro – Lundi 13 décembre 1875

(…) Sur la scène, où d’ordinaire Girofla et Indigo, débitent leurs jolis petits airs, résonnent aujourd’hui les majestueux alexandrins d’Horace.

La superbe tragédie est jouée dans un décor qui ressemble singulièrement à celui du second acte de la Belle Hélène, aux Variétés, et nous ne sommes pas bien sur que ce ne soit lui-même, mais décor à part, la représentation est excellente. (…)

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La revue des Variétés devant passer demain ou après-demain, le moment est opportun pour lancer quelques indiscrétions.

Il y a, parait-il, à l’acte du théâtre, un rondeau que doit chanter Berthelier, et dans lequel l’opérette est traitée, de la belle façon. Le feuilletoniste du Temps sera content, mais avouez que c’est de l’ingratitude de la part de Clairville, qui a fait Héloïse et Abélard, de Siraudin, qui a fait la Fille Angot, de M. Cogniard, qui a fait une assez jolie fortune avec la Belle Hélène, la Grande Duchesse, et autres opérettes.

Ce rondeau offre une particularité assez amusante. Il a été écrit sur l’air du Mont Ida. Naturellement, Berthelier, rentré, chez lui, prend l’air d’Offenbach et apprend son rondeau, qui marchait d’ailleurs comme sur les roulettes. Mais le lendemain, stupéfaction des auteurs.

– Mais ce n’est pas cet air-là, s’écrient-ils.

– Pourtant, le mont Ida.

– Non, non… c’est un vieil air de la Clé du Caveau.

Ce Mont Ida de la Clé n’a aucun rapport avec celui de la Belle Hélène.

Quand nous aurons dit encore que le compère distribue des Panaches aux pièces à succès de l’année, et des Pompons… aux autres, nous aurons vraiment assez commis d’indiscrétions… pour une fois.

Gustave Lafargue.

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