Soyons les premiers à signaler à l’horizon dramatique, l’apparition d’un nouvel auteur qui s’apprête à faire une rude concurrence aux fournisseurs patentés de nos théâtres de genre. Sa main avait quitté la plume depuis nombre d’années pour s’adonner au maniement du sceptre directorial, mais, comme dit la chanson :
On en revient toujours
A ses premiers amours ;
et le voilà qui reparaît sur la brèche.
M. H. Cogniard vient de terminer une opérette qu’il destine aux Bouffes-Parisiens et en collaboration avec MM. Clairville et Siraudin, une revue commandée par le théâtre des Variétés.
Cette dernière pièce est terminée, mais il pourrait bien se faire qu’elle émigrât au Vaudeville, car M. Bertrand, qui pousse la prévoyance jusqu’à ses plus extrêmes limites, se trouvera sans doute, grâce au succès de la Boulangère, dans l’impossibilité d’exécuter les nombreux engagements qu’il a contractés. – Voici en effet le stock exact du théâtre des Variétés à l’heure qu’il est :
Le Dada, 3 actes de MM. Gondinet et Costé.
Le Roi dort, 5 actes de MM. Labiche et Delacour.
La Corbeille de noces, 3 actes de MM. H. Bocage et Hennequin.
Gustave Lafargue.
