Hier, au théâtre des Bouffes-Parisiens, lecture de la Créole, opéra-comique en trois actes d’Albert Millaud, musique d’Offenbach.
Les rôles ont été distribués comme il suit :
Dora | Mme | Judic |
Le commandant de Feuille-Morte | M. | Daubray |
René | Mme | Van-Ghell |
(Spécialement engagée pour ce rôle.) | ||
Frontignac | M. | Cooper |
(Prêté pour la pièce par M. Bertrand à M. Comte.) | ||
Saint-Chamas | M. | Fugère |
Antoinette | Mlle | Luce Couturier |
(débuts). |
Offenbach a lu en personne les trois actes de sa musique, entièrement terminée.
Pour ne pas finir par cet éternel cliché de grand succès de lecture, demandez à ceux qui ont assisté à cette double audition de la pièce et de la musique, ce qu’ils en pensent, et je crois que vous serez satisfait.
Un détail curieux Judic, surprise et les yeux tout grands ouverts, attendait pendant tout le premier acte son entrée qui ne venait pas.
Ce n’est qu’au second acte que Judic paraît, et ce n’est pas une des choses les moins piquantes de la pièce.
Bref, pas une réclamation, pas de jalousie, tout le monde est ravi de son rôle, et dès demain on va mettre en scène pour passer dans la première quinzaine d’octobre.
Gustave Lafargue.