(…) On m’a raconté, à propos de l’acte du menuet, une anecdote assez curieuse.
Mozart dirigeait lui-même toutes les répétitions de son opéra. A la première répétition générale, peu satisfait de la manière dont la signra Bondini exprimait la terreur de Zerline dans le finale du premier acte, Mozart quitta subitement l’orchestre et monta sur la scène. Il fit recommencer le finale à partir du minuetto. Caché derrière une coulisse, il attendit le passage en question, et puis s’élança tout à coup sur la Bondini, qui, fort effrayée, poussa un cri aigu.
– Voilà qui est bien, dit-il, c’est ainsi qu’il faut crier
Depuis Sardou a essayé du même moyen à une répétition de la Haine pour faire pousser un cri de terreur à une choriste de la Gaité.
Quant au cri de frayeur de Zerline-Carvalho, sur la vaste scène de l’Opéra, il se perd dans l’espace. (…)
Un Monsieur de l’orchestre.