La moitié des théâtres de Paris ayant fait peau neuve, l’autre moitié s’empresse d’imiter cet exemple et avant qu’il soit quelques jours nous aurons des spectacles nouveaux sur toute la ligne.
À la Gaîté relâche pour la Haine, à l’Ambigu relâche pour Cocagne ; les Folies-Dramatiques jouent encore la Fiancée du Roi de Garbe, mais dans la journée on met tout voile dehors pour la reprise d’Héloïse et Abeilard ; je ne parle pas des revues que l’on active au Château-d’Eau, aux Folies-Marigny, etc., et qui vont un beau soir apparaître tout armées au soleil de la rampe. (…)
Aux Bouffes, Offenbach, le roi des metteurs en scène, dirige lui-même son armée. Au temps de la direction Noriac, il arrivait quelquefois que le maëstro fatigué cédait sa place à un autre compositeur. Noriac alors était bien malheureux. Les convenances les plus strictes l’obligeaient à assister au moins à une répétition. Ce jour-là, il arrivait la tête basse, le teint coloré, comme un homme qui marche au dernier supplice. Il jetait un regard farouche sur le malheureux musicien, sur l’infortuné parolier, sur le régisseur, sur les artistes et faisait des efforts surhumains pour écouter. (…)
UN MONSIEUR DE L’ORCHESTRE.