Je n’ai que peu de choses à vous dire de la reprise d’Orphée aux Enfers. Orphée devient un opéra-classique comme les Huguenots et comme Guillaume Tell. Dès qu’il réaparaît sur l’affiche, la salle de la Gaîté se remplit. On croyait sa vogue épuisée : pas du tout, elle persiste. On n’a rejoué Orphée que pour boucher un trou en attendant Geneviève et le public est venu comme si la pièce était nouvelle.
Théo et Peschard ont vaillamment repris leurs rôles. Mlle Perret aussi nous est revenue dans Diane. Jamais personne n’a représenté avec plus de bonheur que Mlle Perret la belle déesse antique. Elle s’est si bien incarnée dans son rôle qu’on ne la comprend plus autrement. Quand on la rencontre dans la rue, habillée comme tout le monde, avec un manteau de fourrures, une robe longue et un chapeau quelconque, on refuse de la reconnaître. Où est le croissant ? Où est l’arc ? Où est Diane enfin ? (…)
UN MONSIEUR DE L’ORCHESTRE.