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La Soirée Théâtrale

Le Figaro – Lundi et Mardi 29-30 mars 1875

La soirée du lundi de Pâques ne diffère pas sensiblement de celles des dimanches ordinaires. La foule est aussi grande dans tous les théâtres. (…)

Les acteurs sont à bout de forces.

Le métier qu’on leur fait faire, depuis que les matinées se généralisent et qu’on joue la même pièce quatre fois en deux jours, laisse bien loin derrière lui les métiers les plus fatigants.

Pour peu que cela continue, il faudra renoncer à la carrière théâtrale si l’on n’est pas doué de moyens physiques extraordinaires.

Au lieu de se faire porteurs d’eau ou frotteurs, les Auvergnats ne quitteront leurs montagnes que pour aller jouer la comédie ou le drame à Paris.

La diction laissera un peu à désirer, mais le public s’y habituera bien vite. Cela ne nous changera pas beaucoup, après tout, d’entendre Pitou et Grabuge chanter ainsi leur fameux refrain dans Geneviève de Brabant :

Ah ! quel plaichir d’être hommes d’armes,
Mais que ch’est un chort exicheant !

Et cela permettra aux directeurs de donner en vingt-quatre heures autant de représentations qu’il leur plaira. (…)

UN MONSIEUR DE L’ORCHESTRE.

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