Ce soir, aux Variétés, dernière représentation du Chapeau de paille d’Italie. Ce qu’il y a eu de dernières représentations du Chapeau de paille d’Italie – et ce qu’il y en aura encore – est absolument inimaginable. M. Bertrand n’est pas une seule fois à la veille de donner une première importante sans éprouver un violent besoin de rejouer cette bouffonnerie classique qui est devenue une sorte de baromètre infaillible. Son apparition sur l’affiche des Variétés indique le mauvais temps, la baisse des recettes et annonce aussi le prochain retour des beaux jours, la pièce nouvelle que le caissier attend avec impatience.
Cette fois le Chapeau de paille d’Italie nous annonçait la Périchole remaniée, revue, et considérablement augmentée, qui aurait déjà dû passer jeudi sans une indisposition du maestro Offenbach.
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Au Gymnase on ne s’occupe que de la représentation extraordinaire donnée demain au bénéfice de Landrol. Ce bénéfice promet d’être des plus brillants et cependant la première de la Périchole ne manquera pas de lui faire du tort. Bouffé, dans Pauvre Jacques, sera l’un des principaux attraits de la soirée. C’est un bien grand bonheur pour le vieil acteur de remonter sur les planches de temps en temps. On me rappelait tout à l’heure l’époque où il jouait alternativement Pauvre Jacques et le Gamin de Paris. Bouffé s’amusait, quand il paraissait dans la première de ces deux comédies, à se promener devant le théâtre en jeune homme, la badine à la main, les cheveux en arrière, tout guilleret et tout pimpant.
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Un Monsieur de l’orchestre.