Par date

Nouvelles des théâtres lyriques

Revue et gazette musicale de Paris – 8 décembre 1867

Les six premières représentations de Robinson Crusoé ont suivi la progression ascendante de 3,168 francs à 7,000 francs. Le nouvel opéra d’Offenbach est joué trois fois par semaine ; le répertoire alimente les représentations du lendemain. (...)


L’histoire de la Grande-Duchesse, dont la première et triple incarnation (Schneider-Garait-Tautin) a duré deux cents jours, tiendra une large place dans les annales du théâtre des Variétés. Le produit total des représentations ayant atteint le chiffre rond de huit cent soixante-dix mille francs, les auteurs, sur cette somme, ont touché, sans parler de leurs primes et de leurs billets, plus de 100,000 francs ; les pauvres, 79,000 francs ; la direction, tous frais payés, a encaissé un bénéfice net de 320,000 francs, réalisé en sept mois.


Dans la revue de fin d’année de la Porte-Saint-Martin, Robinson Crusoé sera parodié par Tacova, comédien de beaucoup d’originalité.


La Grande-Duchesse avait été précédée à Nancy par sa brillante renommée, et la direction du théâtre n’avait rien négligé pour lui faire une réception digne d’elle et dans laquelle a brillé Mlle Prost, escortée d’un joyeux état-major. — Comme la Lorraine, l’Alsace a accueilli le mieux du monde, sous les traits de Mme Dubouchet, la populaire « amie des militaires. » A Strasbourg, ville de garnison, Fritz et la souveraine de Gérolstein n’ont pas eu à se plaindre du public de la place du Broglie. — A Laon, également succès éclatant de fou rire.


Le succès de Mme Rose Bell, dans la Grande-Duchesse, se confirme et s’accentue de plus en plus au théâtre d’Amiens. Chaque représentation est accompagnée de bravos, de rappels et de bis répétés.


Le théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles, se prépare aux études de Robinson Crusoé. Déjà nous pouvons donner comme certain que Jourdan chantera Robinson, et que le rôle de Vendredi sera tenu par Mlle Daniele.


Les demandes de la partition de Robinson Crusoé, pour piano et chant, qui sont faites aux éditeurs Brandus et Dufour devenant tous les jours plus nombreuses, ils prient ceux de leurs correspondants qui ne l’auraient pas encore fait, de leur indiquer le plus tôt possible, afin d’éviter des retards dans l’expédition, les quantités qu’ils désirent en recevoir.


C’est l’éditeur G. Bock, à Berlin, qui a acquis la propriété pour l’Allemagne de Robinson Crusoé et MM. Boosey et Cie pour l’Angleterre. MM. Brandus et Dufour ont traité de cette propriété pour l’Italie avec M. Francesco Lucca, à Milan, et ont pris les mesures nécessaires pour sauvegarder, autant que les traités internationaux le permettent, la propriété artistique de cet ouvrage dans tous les autres pays étrangers.


La première ville d’Allemagne qui représentera Robinson Crusoé sera Vienne, où le nouvel ouvrage d’Offenbach sera donné vers la fin de janvier sons la direction de l’auteur.

Par date
Par œuvre
Rechercher
Partager