— La presse a été unanime pour constater que les Voyages de Gulliver n’avaient pas tenu à la première représentation tout ce qu’on attendait du bruit fait par anticipation autour de ses trente tableaux ; mais si la pièce a peu satisfait l’esprit, il n’en a pas été de même des yeux, pour lesquels M. Hostein a prodigué les merveilles de la décoration, des costumes et de la mise en scène dans l’île de Laputa, où l’algèbre remplace l’amour, dans le royaume de Lilliput et dans celui des géants, le ballet des fleurs, la polka des oiseaux, etc., etc, sans parler des artistes, et parmi eux de la transfuge du théâtre des Variétés, Mlle Schneider, qui a voulu transporter aussi dans son nouveau royaume les refrains d’Offenbach, et y fait applaudir avec enthousiasme les plus jolis airs de la Grande-Duchesse et de Robinson.
D. A. D. Saint-Yves.