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Théâtres

Le Figaro – Samedi 8 décembre 1866

La Vie parisienne, au Palais-Royal, obtient un succès fou. Les artistes sont en pleine possession de leurs rôles. Ils savent où sont les effets, et ils jouent avec un entrain merveilleux.

Mesdemoiselles Honorine et Montaland ont oublié l’émotion des premiers soirs. Elles disent les rondeaux de la Lettre, du Café-Anglais, des Italiens, en chanteuses consommées, avec toutes les nuances les plus délicates.

Les acteurs n’ont pas eu besoin d’ajouter beaucoup de mots de leur crû. Les auteurs en avaient mis assez. Cependant, ils en ont intercalé trois ou quatre qui sont fort drôles.

Seule, mademoiselle Paurelle est assommante. Cette actrice n’a jamais joué, selon nous, qu’une pièce où elle fut bonne Monsieur boude. Dans la Vie Parisienne, mademoiselle Paurelle, en voulant être excentrique, vous glace et vous attriste. Chaque fois qu’elles essaye de faire rire, elle jette un froid.

Jules Valentin.

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