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C’est parce que je glorifie son passé et lui tiens compte de l’influence légitime qu’il a exercée sur nos chanteurs et sur nos compositeurs, qu’il me coûte, plus qu’à tout autre, de voir le Théâtre-Italien tomber en roture. Or, il ne faudrait pas plus de deux ou trois soirées aussi désastreuses que celle de Don Juan pour donner victorieusement raison contre moi à ses détracteurs les plus ignorants et les plus injustes ! Un théâtre où l’on peut applaudir Fraschini, Adelina Patti et Graziani, qui vient de lui être rendu, ne saurait faire excuser, quelques raisons qu’il allègue, la méprise d’une pareille soirée. Monter Don Juan avec de tels interprètes, c’est non pas s’efforcer de lutter contre deux scènes rivales, mais se proposer de faire concurrence à Barbe-Bleue. Encore pour y réussir, faudrait-il assaisonner cette parodie d’un peu d’esprit et de gaieté.
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B. Jouvin