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Le bal masqué de l’Hippodrome

Le Figaro – Mercredi 29 janvier 1879

Samedi soir, l’Hippodrome donne une fête sans pareille qui, nous n’en doutons pas, aura dans tous les mondes le plus grand succès de curiosité.

Cette belle salle, ou plutôt ce beau palais, se prête merveilleusement aux grandes installations, et la direction de l’Hippodrome, qui nous a conduits jusqu’ici d’étonnements en étonnements, nous réserve pour samedi soir une surprise plus merveilleuse encore que les précédentes.

On a pensé à tout ; une véritable armée de danseurs et de danseuses pourront se trémousser à leur aise sous l’impulsion d’un orchestre de plus de 200 musiciens dirigé par le célèbre Johann Strauss, venu tout exprès de Vienne avec son entraînant répertoire. C’est ce qui s’appelle bien faire les choses.

Une originalité nouvelle : 3,000 places sans accès dans l’enceinte du bal sont réservées aux personnes qui veulent simplement regarder.

Voici le programme :

Dix heures et demie précises, ouverture du bal par le quadrille « Tout à la joie », de Farbach.

Programme des morceaux composés et dirigés par Johann Strauss, de Vienne. – Première partie, onze heures : 1° Les Mille et une Nuits, valse ; 2° le Message de Pierrot, polka ; 3° la Vie d’artiste, valse.

Deuxième partie, minuit : 4° Dis-moi tu ? (Tsigane), valse ; 5° Fantaisie de poète, polka ; 6° Ville et Campagne, mazurka.

Le Beau Danube bleu, valse demandée.

A une heure : Célèbre galop de Gustave III, musique d’Auber, par 300 danseurs et danseuses de nos principaux théâtres. – Répertoire de musique, de danse sur toutes les nouveautés en vogue, conduit par Albert Vizentini – Madame Favart, la Camargo, le Grand Casimir, Suzanne, Fleur d’Oranger, Babel-Revue, etc., etc.

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