Le succès de Robinson Crusoé s’accentue de plus en plus à Lyon : les airs en sont chantés dans les rues et y deviennent populaires. La direction et les artistes, Mlles Corlez, Mézeray, Douau, MM. Peschard, Barbot, Feret, ont rencontré dans l’œuvre d’Offenbach un succès du meilleur aloi.
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On annonce, à Troyes, les représentations très-prochaines de la Grande-Duchesse avec M. Carrier, le désopilant ténor comique qui, l’année dernière, a obtenu un si grand succès sur cette scène. Caen l’applaudissait avec enthousiasme, il y a huit jours, avec Mlle Géraldine dans l’œuvre populaire d’Offenbach.
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La Grande-Duchesse est en ce moment représentée à Rome par une compagnie française ; la censure pontificale, si sévère pour les pièces italiennes et de provenance étrangère, a bénévolement fermé les yeux sur les spirituelles excentricités du duché de Gérolstein. Chaque soir, l’aristocratie et le peuple emplissent la vaste salle élevée, place Navone, pour ces représentations qui, au témoignage des correspondances, font fureur dans la ville éternelle. » On ajoute même que le Pape se serait écrié, avec sa bonne humeur narquoise et bien italienne : « Che disgrazia ! Dire que je suis peut-être le seul souverain qui ne puisse voir cette grande-duchesse-là ! » Qui sait ? n’est-il pas avec le ciel plus d’un accommodement ?...