Mardi 7 juillet 1868
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Je reste longtemps pensif, assis sur le rivage, poursuivi par le souvenir de la vision matinale. Tout à coup, dans le lointain, un refrain d’Offenbach. Voilà les baigneurs et les baigneuses de Paris.
Edmond Texier.
Vendredi 7 août 1868
New-York, 22 juillet.
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Malgré les chaleurs torrides qui nous accablent, qui occasionnent par jour, en moyenne, trente morts par suite d’insolation, la Barbe-Bleue d’Offenbach, interprétée par Mlle Irma Marié et M. Aujac, continue d’avoir un éclatant succès à Niblo’s Garden. Il faut bien se désennuyer un peu puisque la politique fait relâche, et que nombre de magasins et de fabriques ferment à cause de la chaleur. (...)
Willie Rives.
Barbe-Bleue
Samedi 18 juillet 1868
Je crois vous l’avoir déjà dit, mais ça ne fait rien, je vous le répète : Après les Pirates, on reprendra, au Châtelet, la Poudre de Perlimpinpin. Et ce sera bien fait pour le sot public parisien ! Ah ! tu as trop aimé les féeries, mon bonhomme l Eh bien ! on t’en donnera, et encore et toujours et si tu bronches, tu auras des airs d’Offenbach et Thérésa par-dessus le marché.
Je supplie mes correcteurs d’estropier les noms du maestro et de la femme à barbe.
Louis Leroy.
Samedi 18 juillet 1868
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Pour le quart d’heure, je songe à fonder un Alcazar. Une ville qui se respecte ne peut vivre sans alcazar. Il est aussi question de machiner le théâtre et de lui constituer un fort troisième dessous qui permette la représentation des féeries les plus persillées de femmes. L’opérette va sa petite bonne femme de route. Hervé et Offenbach sont nos dieux.
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Cornet dit Piston,
Rédacteur en chef, gérant, administrateur et plieur du Gigot de Mouton.
Jeudi 23 juillet 1868
A la reprise de la Belle Hélène la salle était comble. Mes concitoyens out tenu à donner une nouvelle preuve de leur entêtement inepte. Ils ont encore de la niaiserie à dépenser pour un nombre peu respectable de représentations.
Heureusement que l’interprétation de l’œuvre a baissé. Mlle Tautin ne vaut pas Schneider, et le grand Dupuis est faiblement remplacé par M. Gerpré.
Le physique de cet artiste rend tout à fait impardonnable le besoin de cascader de la Belle Hélène. Ah ! Vénus est (…)
La Belle Hélène
Mardi 28 juillet 1868
La grande revue des théâtres Cauchemar dramatique
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Napoléon (sévèrement). – Vous avez été battu souvent, monsieur, et pourtant vos soldats sont bons. Je ne sais qui me retient de vous retirer votre commandement.
Le colonel. – Ah ! sire !...
Napoléon. – Je sais ce que je dis. A bon entendeur, salut. – Aux Variétés, maintenant. – Mon vieux Coignard, méfie-toi d’Offenbach ! Pense à Bourmout !... – Et l’Odéon que j’oubliais.
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Napoléon. – Ah ! la chaleur !... (troisième (…)
La Belle Hélène
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Mercredi 12 août 1868
Ah je viens de recevoir un coup... Nous n’aurons pas d’Offenbach à l’ouverture des Bouffes !
Le maestro ne sera point en mesure de livrer Coscoletto, opérette dont les paroles sont de M. Nuitter.
J’en suis bien aise pour Nuitter ; il y a si peu de monde à Paris au mois de septembre.
Louis Leroy.
Coscoletto ou le Lazzarone
Mercredi 12 août 1868
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On trouvera peut-être mon début un peu léger. Sans doute, étant donné que la critique est un sacerdoce, cette façon de monter à l’autel manque de gravité ; j’ai plutôt l’air du Calchas d’Offenbach que de celui d’Homère.
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Léon Dommartin.
La Belle Hélène
Jeudi 20 août 1868
On a dû lire hier aux Variétés, la Périchole, de MM. Meilhac et Ludovic Halévy.
Acteurs : Mlle Schneider, MM. Dupuis, Kopp et Grenier.
Prière : Mon Dieu, faites que M. Halévy ne voit pas encore dans cette annonce l’intention de lui être désagréable !
Après la pièce de M. Poise, viendra l’opéra d’Offenbach, en trois actes, répondant au nom de Vert-Vert.
Capoul sera le perroquet de ces dames, et elles ne seront pas seules à lui donner du sucre ; on peut l’affirmer sans témérité. (…)
La Périchole
Vert-Vert
Jeudi 20 août 1868
L’auteur de la Grande-Duchesse et de la Belle-Hélène, Jacques Offenbach, a été vu mardi soir aux Variétés. Aujourd’hui même la nouvelle pièce que le trio Meilhac, Halévy, Offenbach vient d’achever pour ce théâtre, est lue aux artistes. Demain, le maestro, qui arrive d’Étretat, part pour Bagnères-de-Luchon.
Sa villa Orphée, à Étretat, était en joie l’autre soir. Il s’agissait de fêter et le ruban de Robert Mitchell, l’un des frères de Mme Offenbach, en même temps que l’un des décorés du 15 (…)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Périchole