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Courrier de Paris

Le Figaro – Dimanche 24 septembre 1865

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Avec la législation actuelle on se demande si les descendants du beau Dunois n’auraient pas le droit de faire un procès à Jacques Offenbach, qui vient de rouvrir la salle des Bouffes par une reprise de Croquefer, fantaisie historico-burlesque où la chevalerie française est traitée avec un sans-façon qui frise la calomnie. Ajoutons, pour calmer les descendants du beau Dunois (qui était affreux, s’il faut en croire le portrait récemment publié par l’Illustration), qu’il faisait bien chaud jeudi dernier aux Bouffes pour prendre la chevalerie au sérieux. C’était par une brûlante soirée d’automne : les lilas étaient peut-être en fleurs, mais les spectateurs étaient en compote. La représentation n’en a pas moins été brillante. Ce Croquefer est un personnage bien étonnant : il a avalé son épée sans s’en apercevoir et il finit par la rendre sans le moindre effort. Nous n’avons pas dans toute l’armée un homme capable d’une action aussi héroïque. L’art de la guerre a bien dégénéré.

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Henri Rochefort.

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