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Courrier des Théâtres

Le Figaro – Vendredi 26 novembre 1875

La Reine Indigo fait de 3,000 à 3,500 francs chaque jour. Malgré cela, il va falloir en cesser les représentations dans une quinzaine, pour laisser passer – par traité – la Petite Mariée le 20 décembre.

Mme Peschard va donc devenir libre – bien qu’elle appartienne toujours à la Renaissance – le 15 décembre, à minuit ; mais elle ne se reposera pas longtemps, car, dès le lendemain 16, par une permission toute gracieuse de son directeur, elle ira remplacer Zulma Bouffar à la Gaîté, dans le rôle du prince Caprice, du Voyage dans la Lune.

Où va Zulma ?… A Saint-Pétersbourg, où elle a signé depuis longtemps un bel engagement de deux mois.

A son retour, elle reprendra probablement les traits du prince Caprice.

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Ce que MM Mortier et de Saint-Albin avaient fait pour Orphée aux Enfers, M. H. Roger de Beauvoir vient de le faire pour le Voyage dans la Lune : on vend tous les soirs, dans la salle de la Gaîté, une petite brochure de lui qui, pour n’éreinter personne, n’en est pas moins intéressante. On y trouve une courte biographie des interprètes, jusqu’à celle du dromadaire Mostaganem et de l’autruche Elisa.

M. de Beauvoir prétend que le gros Laurent [1], en dehors du théâtre, a l’idée fixe de ressembler à Napoléon Ier. Il a, dit-on, chez lui, sa photographie habillée de la redingote grise et coiffée du petit chapeau. Si vous voulez faire bien plaisir au brave garçon, écriez-vous en le regardant :

– C’est l’empereur que vous avez là ?

Laurent vous répondra, rayonnant :

Non, C’EST MOI !!!

(…)

Jules Prével.

[1Rôle de Cactus

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