La Marjolaine
On nous a quelquefois reproché d’avoir montré un peu plus de tendresse pour la Renaissance que pour les autres théâtres d’opérettes.
Le reproche – bien qu’il vînt de directeurs rivaux – nous a été sensible, parce qu’il était immérité, mais, pour ne pas l’encourir à nouveau, nou n’avons pas écrit une seule fois le nom de la Marjolaine depuis la première rerésentation. Nous attendions en paix la publication des feuilletons du lundi, certain d’avance qu’ils seraient on ne peut plus louangeurs. Notre collaborateur Benédict ne s’était pas trompé en écrivant : « grand succès. » Voici quelques extraits qui corroborent son appréciation et qui sont signés des noms les plus autorisés en matière théâtrale :
(…) … Tel est le canevas, plus amusant que vraisemblable, sur lequel l’heureux rival d’Offenbach vient de broder une nouvelle partition manifestement destinée, de même que ses aînées, à faire le tour de l’Europe, que dis-je ? du monde entier, tout en charmant
pendant cent soirées, pour le moins, le dilettantisme parisien des boulevards, dans son premier gîte d’étape. (…)
(Indépendance belge.)Si l’opérette se modifie aujourd’hui à ce point que M. Offenbach, l’un des créateurs de l’opéra-bouffe extravagant, soit obligé de revenir sur ses pas, le mérite de cette heureuse transformation dans la musique légère appartient à M. Lecocq qui, par instinct plus que par volonté, a opéré ce revirement, ce retour de l’opérette vers la comédie à ariettes, qui fut elle-même le point de départ de l’opéras comique. (…)
Ad. JULLIEN (Français).
Pour copie conforme :
Jules Prével.