Ce soir, aux Variétés, première représentation des Brigands, opéra-bouffe en trois actes, de MM. Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de M. Jacques Offenbach.
Jules Prével.
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Il parait que dans les Brigands il y a un certain peloton de carabiniers dont les costumes, dessinés par Draner, feront autant d’effet que les lanciers du Petit Faust.
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Voici une histoire que nous raconte Désiré, le joyeux Cabriolo de la Princesse de Trébizonde :
J’ai connu en province, il y a déjà longtemps de ça, j’ai connu, dis-je, un trial, qu’on avait nommé colonel du régiment « le royal-tambour, » il était de ces artistes qui touchaient leurs avances, débutaient, tombaient et repartaient, et qui n’avaient jamais rien de commun avec le roulage et las messageries. Race disparue, heureusement.
L’année dernière, comme je rêvais dans le jardin du Luxembourg, je vois venir à moi un homme à la mise proprette, et qui me tend la main ; j’hésitais à lui confier mon épaule de mouton, lorsqu’il me dit son nom. – Bah ! Oui ! je ne t’ai jamais vu si beau. Es-tu secrétaire d’un ministre ?... – Non. J’ai quitté le théâtre depuis plusieurs années ; tu comprends, trop de déboire. – Et que fais-tu ? – Je suis dévot à Saint-Séverin. – Comment dévot ? – Oui, je fais la première messe et les mariages, je suis très heureux. (Avec un fin sourire), et puis, le bon Dieu ne peut pas faire faillite.
Je n’ai jamais eu la curiosité d’aller le voir dans l’exercice de ses fonctions.
Gustave Lafargue.
