Vendredi 1er janvier 1869
Voici le rondeau que chante si bien madame Noble dans Figaro-Revue, sur l’air de la Lettre de la Périchole :
Mon cher Bric-à-Brac, je te jure
Que je t’aime de tout mon cœur ;
Mais, vrai, là ! depuis qu’elle dure,
Ta musique a trop de bonheur.
Tu dois le comprendre toi-même,
Que chacun doit avoir son jour ;
Il est grand temps, bien que je l’aime !
Aux autres de céder le tour.
Crois-tu qu’on peut toujours entendre
La même note sans chagrin ?
A quels transports peux-tu t’attendre (…)
La Périchole
Mardi 5 janvier 1869
(...)
MAI
(...)
Le Palais-Royal, ce gros René qui avait rompu la paille avec Marinette – la musique d’Offenbach – est découragé par trois mois de vaines tentatives.
(...)
Il lutine de nouveau Marinette, ce qui lui vaut, le 6 mai, le Château à Toto, une charge de la Dame blanche, dans laquelle donne sa meilleure troupe. Mais le succès reste douteux, et Offenbach, cet enfant gâté, s’en prend au Figaro, qui n’a pas voulu être, en cette circonstance, une Gazette... de Hollande.
Les (…)
Le Château à Toto
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Le Pont des Soupirs
Geneviève de Brabant
Mardi 5 janvier 1869
Nous recevons de Saint-Pétersbourg les très intéressantes nouvelles que voici :
(...)
Elle s’essaya et réussit dans tous les genres et en dernier lieu elle obtenait de grands succès et faisait d’abondantes recettes dans les opérettes d’Offenbach.
(...)
Jules Prével.
Mercredi 6 janvier 1869
Vert-Vert, le nouvel ouvrage d’Offenbach, passera dans les premiers jours de février à l’Opéra-Comique.
(...)
Puisque nous sommes aux Bouffes, restons-y pour annoncer :
Les répétitions de la Diva, pièce d’entrée ou de rentrée de mademoiselle Schneider ;
Et l’engagement d’une fille et sœur d’artistes, mademoiselle Paola-Marié. Le papa résistait à cette vocation. La fillette, aujourd’hui majeure, n’a pas perdu de temps. Elle a la jeunesse, la gentillesse, le brio, une voix et un (…)
Vert-Vert
La Diva
Jeudi 7 janvier 1869
Revue des douze mois de 1868(Suite)
(...)
Les Bouffes ont été piteusement abandonnes par la société Lefranc, Dupontavisse et Ce [1].
(...)
Alors se forma l’association Noriac, Comte et Charlieu, qui, s’assurant le répertoire et le concours d’Offenbach et disposant de capitaux réels, résolut de ressusciter les anciens, les vrais Bouffes, et employa tout l’été à préparer pour l’automne le succès de son entreprise.
(...)
E. Audray D.
(A suivre.)
Jeudi 7 janvier 1869
Une vérité plus philosophique qu’elle n’en a l’air, dans le Petit Journal pour rire :
Il avait grand bal chez le duc de ***, on polkait avec fureur, et la vieille marquise de X... regardait gigotter ses doux petites-filles.
– Ah ! me dit-elle, ce que c’est, que la musique d’Offenbach ! comme nous crierions si nous voyions nos filles ainsi, entre les bras des jeunes gens, sans musique !
Francis Magnard.
Jeudi 7 janvier 1869
La Diva !
Qu’est-ce que cette Diva où mademoiselle Schneider fera sa rentrée aux Bouffes ?
Eh mon Dieu, c’est tout simplement l’histoire de la diva Schneider dans sa vie publique – oh !rien de la vie privée ! – avec les hommages qu’on dépose à ses pieds, les aventures qui peuvent lui arriver, le tout fondu dans une spirituelle intrigue en trois actes.
Nous tenons ces détails de l’un des auteurs.
Jules Prével.
La Diva
Vendredi 8 janvier 1869
Revue des douze mois de 1868– Suite –SEPTEMBRE
(...)
Le 30, les Bouffes tout pimpants, font éclater leurs fanfares.
Ce spectacle d’inauguration donne au public une idée exacte des projets de la nouvelle direction qui veut mêler le plaisant au bouffon, la grâce à la folie.
Ce programme se résume dans le Fifre enchanté, de MM. Tréfeu, Nuitter et Offenbach, et l’Ile de Tutipatan, une spirituelle pochade de MM. Chivot, Duru et Offenbach.
M. Noriac présente habilement à la fashion (…)
Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)
L’Île de Tulipatan
Vendredi 8 janvier 1869
Samedi, au théâtre des Bouffes-Parisiens, représentation extraordinaire au bénéfice de la Caisse de secours de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques :
Première représentation de Madeleine, opéra-comique de M. Potier, pour les débuts de mademoiselle Paola Marié ;
La centième et dernière représentation de l’Ile de Tulipatan ;
Chansonnettes par Berthelier, Pauly et Audran.
Gustave Lafargue.
L’Île de Tulipatan
Samedi 9 janvier 1869
La représentation d’hier soir, au théâtre des Menus-Plaisirs (Figaro-Revue) a été légèrement accidentée.
MM. les siffleurs de Séraphine s’étaient donné rendez-vous boulevard de Strasbourg, et ont continué leur petit commerce en sifflant Basile.
La [mot illisible : ette ?] a été très vive dans la salle. En somme la libre pensée n’a pas trop à se plaindre.
Môme accueil au rondeau de l’Art que détaille si bien Aurèle. Les deux derniers vers :
L’Art, à coup sur, n’eût pas donné la pomme (…)
La Vie parisienne