1869

Courrier des théâtres

Vendredi 19 mars 1869
La question du droit des pauvres préoccupe tellement les esprits qu’elle a du retentissement même à Alger !
L’Akhbar du 11 mars publie à ce sujet un long article, – qui n’est pas fort comme un Turc !
Le même journal nous apporte un détail amusant.
Les abonnés du théâtre, voulant faire un présent à un artiste bénéficiaire, lui ont offert... un sabre, une lame de Damas, en acier noir !
Voilà un don tout algérien.
Et pourtant on ne jouait pas la Grande-Duchesse, mais Don Juan.
Vous (…)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Samedi 20 mars 1869
Après la quatrième représentation du Vert-Vert, M. Offenbach a offert un souper aux artistes de l’Opéra-Comique chez Brébant, le Vatel du dix-neuvième siècle.
Du souper, nous n’en parlerons pas : – splendide.
Passons aux toasts :
Offenbach se lève, le verre en main.
On cause encore.
Offenbach (cherchant à obtenir le silence) : Voyons, mes enfants, vous savez que ce n’est pas pour mon plaisir... j’y suis forcé.
(Silence religieux.)
Je bois à la direction qui a monté Vert-Vert (…)
Vert-Vert

Courrier des théâtres

Lundi 22 mars 1869
Petites nouvelles.
(...) Les Bouffes-Parisiens font relâche, ce soir, pour une répétition générale de la Diva, d’Offenbach. Lundi, première représentation. (...)
G. L.
La Diva

Menus propos

Lundi 22 mars 1869
(...)
2e trimestre. – Le professeur devra prouver que la corde de pendu n’a pas toutes les propriétés qu’on lui suppose. Il démontrera la fausseté de cette opinion qu’attribue l’explosion de la Sorbonne à un regard de M. Offenbach.
(...)
Edouard Locroy.

Echos de Paris

Mardi 23 mars 1869
(...)
M. Siebecker demandait ces jours-ci si Berlioz avait jamais compris sa musique, déclarant que lui il n’avait compris jamais une seule traîtresse note dans les compositions de Berlioz. Berlioz, en effet, avait fini par douter de lui-même. Depuis la chute des Troyens, il affectait de railler ses propres œuvres.
– Je crains d’avoir mal réglé mon compte avec la postérité. Wagner, Schumann et moi, nous ne sommes pas les musiciens de l’avenir, nous ne sommes pas même les musiciens du (…)

Courrier des théâtres

Mardi 23 mars 1869
Ce soir :
Au théâtre des Bouffes-Parisiens, représentation de La Diva, opérette en trois actes de MM. Meilhac et Halévy, musique de M. Offenbach.
Nice, 17 mars 1869.
Madame Ugalde vient de donner ici sa première représentation avec la Grande-Duchesse de Gérolstein. Grande artiste quand même, émouvante et sympathique toujours, elle a tout-d’abord conquis son public par l’ampleur de sa voix et le style merveilleux de son talent. Elle a dit avec une adorable expression l’air du deuxième (…)
La Diva La Grande-Duchesse de Gérolstein

Petite Némésis

Mercredi 24 mars 1869
En sortant de la Diva,
Si maître Offenbach, sans procès,
En sa première, triomphale,
Obtient un aussi grand succès,
– C’est qu’il avait loué la salle !
Albert Millaud.
La Diva

Courrier des théâtres

Mercredi 24 mars 1869
Hier soir a eu lieu aux Bouffes la première représentation de la Diva. – Soirée un peu agitée. – Bouquets à mademoiselle Schneider, applaudissements pour Offenbach. A demain le compte-rendu [1]. * * *
Un incident :
Il a été fait une ovation à l’auteur de Patrie qui était aux fauteuils d’orchestre, on a crié Vive Sardou !
Victorien es-tu content ?
Rien ne manque à ta gloire !
Gustave Lafargue.
La Diva

Courrier des théâtres

Jeudi 25 mars 1869
Si vous voulez bien nous le permettre, nous allons vous parler de la deuxième représentation de la Diva.
Les jours se suivent et les... représentations ne se ressemblent pas, fort heureusement pour MM. Meilhac et Halévy. Avant-hier quelques marques d’improbation, hier des applaudissements.
Le pourquoi, nous ne saurions le dire, je constate seulement un fait.
Dire que la Diva sera un grand succès, assurément non, mais nous pouvons assurer à M. Noriac une quarantaine de représentations. (…)
La Diva

Courrier des théâtres

Vendredi 26 mars 1869
Le chasseur B..., en garnison à Boulogne, s’était épris de mademoiselle de Salles qui chantait avec un vrai entrain, au théâtre de cette ville : Ah ! j’aime les militaires !...
Le pauvre garçon avait pris cela pour une déclaration à son endroit.
N’y tenant plus, brûlant de mille feux pour la Schneider boulonnaise, il s’arma de courage, et, mettant la main à la plume, il écrivit une amoureuse épître, laquelle resta sans réponse, [1]
Une telle cruauté fit perdre la tête au guerrier ; il (…)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

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