Mardi 2 février 1869
Décidément, la Diva fait des siennes aux Bouffes. Déjà, comme nous l’avons dit, le rôle distribué à M. Bonnet a été supprimé ; les autres sont amoindris, la grande duchesse trône à l’avant-scène, et les camarades auxquels on enlève des effets font un nez long d’une aune.
Désiré déclare que, s’il lui est indifférent d’être un des satellites du soleil, au moins voudrait-il encore être un des rayons.
Gustave Lafargue.
La Diva
Mercredi 3 février 1869
La Cour du roi Pétaud, opéra bouffe en trois actes, paroles de MM. Jaime et Gille, musique de M. Léo Delibes, est définitivement reçue aux Variétés.
La pièce va être mise en répétition très prochainement, de façon qu’elle puisse passer à peu près en même temps que la Diva des Bouffes et le Faust des Folies-Dramatiques.
Les principaux rôles sont distribués à MM. Léonce et Grenier, et à mesdames Aimée et Zulma Bouffar.
L’éditeur Colombier nous demande une petite rectification.
Ce (…)
La Diva
La Périchole
L’Île de Tulipatan
Jeudi 4 février 1869
Notre ami Noriac nous écrit une lettre pour nous dire que la Diva ne fait pas des siennes, et que les rapports que doit avoir mademoiselle Schneider avec ses camarades et la direction sont de la plus parfaite convenance.
Le rôle de Bonnet n’a pas été supprimé, et Désiré n’a pas à se plaindre de la Grande-Duchesse, rien n’a troublé l’harmonie qui doit exister entre ces artistes qui s’apprécient depuis longtemps.
Gustave Lafargue.
La Diva
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Vendredi 5 février 1869
Les frères Lionnet, une des attractions de la revue des Variétés, changent leur répertoires d’imitation.
A celles si réussies de Paulin Ménier, de Bressant, de Gil-Pérez, de Le sueur, de Léonce, ils ont ajouté hier soir : Hippolyte celle de Priston et Brasseur dans la Vie parisienne. – Anatole, celle de Levassor dans Brelan de troupiers.
Leur succès ne trouve d’équivalent que dans celui de Guyon-Hervé et Silly-d’Antigny.
Gustave Lafargue.
La Vie parisienne
Samedi 6 février 1869
Nous pouvons annoncer que Vert-Vert ne sera pas prêt à l’Opéra-Comique avant la fin de février.
Ce théâtre vient de s’adjoindre une recrue nouvelle, M. Thierry, baryton des Fantaisies-Parisiennes, qui a parcouru déjà une carrière des plus convenables en province, notamment à Nantes, Alger et Lille.
Gustave Lafargue.
Vert-Vert
Dimanche 7 février 1869
Ce soir :
(...)
Aux Bouffes, représentation extraordinaire au bénéfice de madame Thierret et première représentation de l’Affaire du Plat-d’Etain, à-propos en un acte, de MM. Philippe Gille et Adrien Marx, musique de M. Offenbach ;
(...)
Jules Prével.
On nous écrit de Toulon que Madame Ugalde vient de créer de façon remarquable le rôle de la Périchole.
Cela ne nous surprend pas.
Gustave Lafargue.
Post scriptum
(...) Vert-Vert est la première pièce inédite qui sera conduite (…)
La Périchole
[Projet non abouti (ou nom modifié)]
Lundi 8 février 1869
Une Idée.
Nous racontions dernièrement qu’à Nice un acteur, chargé du rôle d’Hyacinthe dans la Vie parisienne s’avançait jusqu’au bord de la rampe, et là, se mettait à chanter de l’air le plus sérieux du monde, cette chose éminemment bouffonne : Je vais m’en fourrer jusque-là !
Que diriez-vous si, en un jour de belle humeur, à propos d’une de ces représentations à bénéfice où l’on réunit des artistes de différents théâtres, M. Hyppolyte Cogniard faisait interpréter la Grande Duchesse de (…)
La Vie parisienne
Les Deux Aveugles
Mercredi 10 février 1869
Un accident.
A New-York, le jour de la dixième représentation des Bavards, mademoiselle Tostée a trébuché dans l’escalier du théâtre, est tombée et s’est fait une grave blessure à la tête. * * *
C’est mademoiselle Irma Marié qui a créé là-bas le rôle de mademoiselle Schneider dans la Périchole. Elle n’égale pas la créatrice, nous écrit-on, et elle s’abandonne aux cascades qu’elle aime beaucoup trop. Néanmoins, elle a eu du succès.
« La lettre » a été détaillée très finement et fort (…)
Les Bavards (Bavard et Bavarde)
La Périchole
Vendredi 12 février 1869
C’est le Journal de Paris qui raconte cette nouvelle fantaisie du duc H. qui est toujours à Nice.
Samedi, le duc arrive dans une avant-scène avec trois de ses amis, au Théâtre-Français. On jouait la Belle Hélène, toute la salle était louée et personne ne venait ; à huit heures le rideau se lève, à onze heures la pièce était terminée, le duc sortait avec ses amis on avait joué pour eux seuls devant des banquettes vides.
C’étaient le duc et ses amis qui avaient loué la salle.
Jules (…)
La Belle Hélène
Samedi 13 février 1869
Aussitôt après la première représentation de Vert-Vert à l’Opéra-Comique, on commencera les répétitions de la Petite Fadette, paroles de madame George Sand et de M. Anicet Bourgeois, musique de M. Semet.
Jules Prével.
Vert-Vert