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Courrier des théâtres

Le Figaro – Mardi 13 juillet 1875

Nous recevons la lettre suivante :

Mon cher monsieur Prével,

Les renseignements que vous donnez dans votre dernier Courrier au sujet d’un projet d’engagement entre M. Vizentini, directeur de la Gaîté, et moi, me font passer pour une femme qui revient d’Amérique avec des prétentions exagérées.

On vous a mal renseigné, je ne sais dans quel but. J’ai simplement défendu mes intérêts comme toute actrice parisienne pourrait le faire.

J’ai demandé, ou plutôt on m’a proposé :

1° 200 francs par soirée ;

2° Mon nom en vedette.

J’ai seulement voulu me réserver la faculté de demander aux auteurs du poème les changements que, dans leur intérêt même, il y aurait lieu de faire dans un rôle qui n’avait pas été écrit pour moi.

Quant à refuser des morceaux de M. Offenbach spécialement composés à mon intention, je n’ai jamais eu l’inintelligence de prétendre à y changer une note.

Voilà la vérité. La preuve d’ailleurs que ces conditions n’étaient pas de nature à effaroucher la direction, c’est que ce ne sont pas elles qui ont amené la rupture de nos pourparlers.

Une autre clause, dans laquelle mon intérêt était plus directement en jeu, m’a empêchée de donner suite à l’affaire.

Veuillez agréer, etc…

Marie Aimée.

Jules Prével.

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