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Échos de Paris

Le Figaro – Vendredi 29 novembre 1867

Le ballet des sauvages – de Robison Crusoé – est naturellement dansé par les ballerines ordinaires de l’Opéra-Comique. On leur a passé, pour la circonstance, une couche de caramel, dont ces dames sont très friandes.

L’administration aura du mal à les tenir colorées, surtout pendant la saison des rhumes.

Un habitué nocturne du café du Helder m’a semblé considérer le ballet avec stupéfaction.

– Jamais, disait-il, on ne me prendre ces femmes-là pour des sauvages… Je les ai connues presque toutes !

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Les gens superstitieux trouvent que M. de Leuven a été bien audacieux.

Ce n’était donc pas assez d’Offenbach, sans y ajouter encore Vendredi ?

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À propos de Robinson, avez-vous remarqué que l’auteur anglais qui nous parle de tout, de l’habillement et du parapluie, de la marmite et du couteau de cuisine, du chapeau et des brodequins, garde un silence absolu sur le mouchoir de poche ?

Robinson avait-il trouvé des mouchoirs dans le vaisseau naufragé ?

Si Daniel de Foë n’en parle pas, c’est que le malheureux Robinson fut obligé de se passer de mouchoir…

Mais alors comment faisait-il ?

Aurélien Scholl.

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