Mardi 1er janvier 1867
La partition de la Grande Duchesse, l’opéra bouffe de MM. Offenbach, Henri Meilhac et Ludovic Halévy, en ce moment en répétition au théâtre des Variétés, est déjà vendue aux éditeurs Brandus et Dufour. Jules Valentin.
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Mercredi 2 et jeudi 3 janvier 1867
DANS LES COULISSES DES VARIÉTÉS
Deux actrices qui ne vivent pas en paix, ce sont mesdemoiselles Schneider et Silly. Elles se détestent, et elles savent bien pourquoi. Pour agacer sa camarade, sa bonne camarade, mademoiselle Silly n’a rien trouvé de mieux que de rire et de parler, de faire des cascades en scène, quand mademoiselle Schneider chante la Belle Hélène. Longtemps la femme de Ménélas, - elle n’a pourtant pas beaucoup de patience, - supporta sans se plaindre ces taquineries. (...)
La Belle Hélène
Vendredi 4 janvier 1867
Le 31 décembre, notre rédacteur en chef, M. de Villemessant, réunissait à sa table, à Monaco, toute la colonie littéraire et artistique de Paris en ce moment en villégiature au bord de la Méditerranée.
Sholl, Koning, Karl Widemann, Marx, Offenbach, Paul Bocage, Franck, Briguiboul, A. de la Fizelière et Dupeuty. – On aurait pu se croire chez Brébant.
Après le déjeuner, ces messieurs sont allés chez la Carlotta Patti, qui leur avait gracieusement offert un concert improvisé, dans lequel (...)
Samedi 5 janvier 1867
Grand tapage à Nice ! Un fait sans précédent vient de s’y passer, entre M. de Roquefort, rédacteur en chef du Journal de Nice, et M. Avette, directeur du Théâtre-Français.
Voici la chose, telle que la raconte notre confrère Niçois :
* * *
LE THÉATRE FRANÇAIS ET LA PRESSE A NICE
On lit tout à fait au bas de la grande affiche verte du Théâtre-Français :
« AVIS. – Ayant retiré la loge qu’elle accorde au Journal de Nice, l’administration a l’honneur d’informer le public qu’elle ne (...)
La Belle Hélène
Le Mariage aux lanternes
Mesdames de la Halle
Mardi 8 janvier 1867
Monsieur le rédacteur,
Vous avez cru devoir raconter au public une petite altercation, toute intime, qui s’est élevée entre mademoiselle Schneider et moi, dans les coulisses des Variétés. Vous n’assistiez pas, monsieur, à cette aimable scène de famille, et vous avez, malheureusement pour moi, donné créance au rapport de gens qui ne paraissent pas être mes amis, et qui, à coup sûr, ne sont pas ceux de la vérité.
Il n’y a dans toute votre histoire qu’un seul point d’exact c’est que, (...)
La Belle Hélène
Mercredi 9 janvier 1867
Hier soir, aux Variétés, l’avant-scène des premières, à la droite du public, était occupée par mademoiselle Silly.
De là, mademoiselle Silly, dominant la scène, n’a pas cessé de regarder mademoiselle Schneider, de la lorgner, en un mot, de l’écraser de son triomphe. Sur le devant de sa loge elle a tenu ouvert, toute la soirée, le Figaro du jour, de manière que mademoiselle Schneider n’oubliât pas un seul instant la lettre cruelle que sa rivale venait de lui décocher.
Oh ! cette Silly (...)
La Belle Hélène
Jeudi 10 janvier 1867
Monsieur le rédacteur,
La gracieuse façon de procéder de M. Avette, à l’égard de M. de Roquefort, n’est point un fait sans précédent, ainsi que vous le croyez.
(...)
Ce qu’a été cette représentation je n’ai pas besoin, de vous le dire. Si Louis Bouilhet, comme Offenbach à Nice, n’est pas sorti au milieu du spectacle, c’est qu’il n’était pas à Clermont, mais plusieurs spectateurs ont quitté leurs places après le troisième acte.
(...)
Albert Glatigny. ___
Est-ce possible ? (...)
La Belle Hélène
La Vie parisienne
Vendredi 11 janvier 1867
Affaire Silly - Schneider
Mademoiselle Schneider n’a pas jugé à propos de répondre directement à l’attaque sans mesure et sans goût de mademoiselle Silly. Elle a préféré écrire à M. Hippolyte Cogniard la lettre suivante :
« Mon cher directeur,
» Je suis injustement attaquée et blessée cruellement. Je ne puis avoir recours qu’à vous pour obtenir justice et réparation.
» Que dois-je faire ? Conseillez-moi.
» Votre dévouée pensionnaire,
» Schneider
Voici la réponse du (...)
Orphée aux Enfers
La Belle Hélène
La Vie parisienne
Samedi 12 janvier 1867
Monsieur le rédacteur,
Permettez-moi de rectifier une inexactitude qui s’est glissée dans votre numéro d’hier au sujet d’une question élevée entre mes directeurs et moi.
Vous avez été mal renseigné ; je ne me suis pas adressé à la direction par ministère d’huissier et ces messieurs n’ont reçu de moi aucun papier timbré. C’est là un mode de correspondance que je n’ai jamais employé avec mes directeurs.
Voici ce qui s’est passé :
J’avais, au mois d’avril 1866, renoncé aux deux mois (...)
La Vie parisienne
Dimanche 13 janvier 1867
On dit qu’Offenbach a envoyé du papier timbré à la direction des Bouffes, pour lui interdire de reprendre Orphée aux Enfers.
Jules Valentin.
Orphée aux Enfers