Vendredi 1er mars 1867
Une dépêche télégraphique à l’adresse de Jacques Offenbach et du sévère public de Rouen :
Bordeaux, mardi soir, minuit.
1re de la Vie parisienne ; succès comme à Paris et mêmes effets ; ténor Carrier-Brésilien et Denise Ferrare en tête.
Jules Valentin.
La Vie parisienne
Lundi 4 mars 1867
Les Variétés reprennent ce soir la Belle Hélène, à l’occasion des jours gras.
Kopp et Grenier, qui n’ont pas joué depuis longtemps, reviennent à leurs rôles de Ménélas et de Calchas.
Jules Valentin.
La Belle Hélène
Mercredi 6 mars 1867
Le sculpteur Clésinger termine en ce moment un buste du maestro Offenbach. ___
Trois chevaux, engagés dans le Derby de cette année et appartenant au même propriétaire, ont été inscrits sous les noms suivants : Calchas, Ménélas et Roi barbu.
Quel succès pour la Belle Hélène !
Jules Valentin.
La Belle Hélène
Vendredi 8 mars 1867
Un théâtre vierge, c’est à coup sur une curiosité et une rareté. L’aspect de la maison est singulier, étrange, – la physionomie qu’elle présente est de celles que nous avons peu l’occasion d’observer aussi l’habitué des coulisses se trouve-t-il complètement dépaysé.
Les décors sont propres et luisants, et on ne leur a pas encore collé au dos des journaux du soir ni des affiches du théâtre ; le tabouret du pompier n’a pas encore été défloré, le quinquet n’a pas encore fumé le long des (...)
Lundi 11 mars 1867
Avant-hier, au Grand-Théâtre de Nantes, la fin de la soirée a été troublée par un incident qui a eu pour cause une méprise.
Le Phare de la Loire dit qu’on terminait le spectacle par Orphée aux Enfers devant une salle à peu près vide ; les artistes jouaient avec une distraction, un laisser-aller passé depuis quelque temps en habitude dans cet ouvrage, ainsi que dans Barbe Bleue. Ils ne s’occupaient, en un mot, guère plus de la salle que la salle ne s’occupait d’eux.
On s’en apercevait (...)
Orphée aux Enfers
La Belle Hélène
Mardi 12 mars 1867
Mademoiselle Tautin est au Havre, où elle joue Barbe-Bleue. Le rôle de Boulotte lui va très bien.
Jules Valentin.
Barbe-Bleue
Mercredi 13 mars 1867
La Vie parisienne est toujours un succès au Palais-Royal et fait gaillardement ses 3,700 fr. de recette.
Aussi, est-il question de la conserver jusqu’à l’été sur l’affiche, ce qui ajournerait la rentrée de Geoffroy et les débuts de Désiré.
Jules Valentin.
La Vie parisienne
Vendredi 15 mars 1867
Tudieu ! le public Lillois a l’appétit robuste et Brasseur brasse là-bas, aux Variétés, une rude besogne.
Jugez-en par les pièces suivantes jouées dans la même soirée du mardi 12 mars :
Le Sabot de Marguerite, comédie-vaudeville en un acte, – Jean, M. Brasseur ;
Infanterie et cavalerie, vaudeville en un acte, – Bernard, M. Brasseur ;
Le Baptême du petit Léon, scène de famille racontée par M. Brasseur ;
Les trois premiers actes de la Vie parisienne. – Un brésilien, Fritz, le major (...)
La Vie parisienne
Samedi 16 mars 1867
(…)
Les répétitions de la Grande Duchesse marchent à merveille. Couder a repris son rôle.
L’orchestre a déjà exécuté plusieurs fois, dès neuf heures du matin, toute la musique du premier acte.
* * *
On parle d’une splendide mise en scène ; dix-huit musiciens militaires sont engagés, et paraîtront sur le théâtre au 1er et au 3e actes.
Il y aura un groupe de soixante-douze figurants en riches costumes de gardes, au lieu de vingt-quatre dont l’on s’était d’abord contenté.
Les (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Dimanche 17 mars 1867
Au théâtre du Palais-Royal, mademoiselle Zulma Bouffart, subitement indisposée, à été remplacée hier, en toute hâte, par mademoiselle Howey qui tenait déjà dans la Vie Parisienne le rôle créé par mademoiselle Honorine.
Mademoiselle de Géraudon a, de même, immédiatement suppléé dans ce rôle mademoiselle Howey, métamorphosée de Métella en Gabrielle !
Mademoiselle Howey a déjà remplacé mademoiselle Montaland, puis elle garda définitivement le personnage de Métella ; aujourd’hui, elle (...)
La Vie parisienne