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Le Théâtre Rossini

Le Figaro – Vendredi 8 mars 1867

Un théâtre vierge, c’est à coup sur une curiosité et une rareté. L’aspect de la maison est singulier, étrange, – la physionomie qu’elle présente est de celles que nous avons peu l’occasion d’observer aussi l’habitué des coulisses se trouve-t-il complètement dépaysé.

Les décors sont propres et luisants, et on ne leur a pas encore collé au dos des journaux du soir ni des affiches du théâtre ; le tabouret du pompier n’a pas encore été défloré, le quinquet n’a pas encore fumé le long des portants, et le bâton du régisseur a une ficelle toute blanche.

J’ai éprouvé cette impression en visitant hier le théâtre Rossini, qui va ouvrir le quinze de ce mois. Le théâtre Rossini s’élève au coin de la rue de la Tour et de la rue Sainte-Hippolyte.

(...)

On pénètre de là dans la salle tapissée d’un joli papier couleur rose-rose ; les sculptures du balcon sont en bois et forment des guirlandes de fleurs peintes sous leurs couleurs naturelles.

Autour de la salle rayonnent les noms des hommes illustres qui ont vécu à Passy : Béranger, Janin, Lamartine, Ponsard, etc.... tandis que le plafond représente six de nos gloires musicales : Adam, Auber, Hérold, Verdi, Thomas, Offenbach !

Au-dessus de la scène, les armes de la ville de Paris.

(...)

Edouard Dangin.

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