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Échos de Paris

Le Figaro – Mercredi 18 septembre 1867

C’a été un spectacle affligeant d’ingratitude humaine, que celui donné à Deauville où on intallait [1] dernièrement un duc de Morny.

Qu’on ait voulu perpétuer le souvenir de M. de Morny dans un pays qu’il a inventé, dans une ville qu’il a créée, cela se comprend encore.

Eh bien ! cet homme, chez qui ses ennemis mêmes ont reconnu de merveilleuses facultés, des qualités particulières, une grande obligeance, beaucoup d’esprit – un je ne sais quoi général qui faisait passer sur ce qu’on aurait pu lui reprocher, ce duc de Morny qui a placé tant de gens, qui n’a jamais su refuser ce qu’on lui demandait, ce duc de Morny a dû se trouver bien abandonné le jour de l’inauguration de sa statue.

Où étaient-ils tous les habitués des salons de la présidence ?

Qu’étaient-ils devenus, tous les courtisans de ce courtisan ?

Parmi ses nombreux obligés et ses nombreux amis, on a signalé Offenbach, Hector Crémieux et Ludovic Halévy.

Aurélien Scholl.

[1sic

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