(…) J’entre aux Bouffes.
La salle est pleine. La Jolie Parfumeuse fait encore des recettes extrêmement convenables. Tous les Parisiens cependant ne connaissent la pièce et la partition par cœur, mais c’est Théo qu’on ne se lasse pas de revoir. Elle joue ce personnage de Rose Michon d’une façon si mutine et si gracieuse, elle lui donne une couleur si personnelle qu’on se demande si c’est le rôle qui a été fait pour l’actrice, ou si c’est l’actrice qui a été faite pour le rôle.
La voix de Théo s’est beaucoup améliorée. A force de soins de toute espèce, l’art a fini par vaincre la nature. Un régiment intelligent a accompli ce que les professeurs de chant les plus célèbres auraient essayé en vain.
Il est bon d’ajouter que Théo a, pour les professeurs de chant, une terreur justifiée par les anecdotes suivantes qu’on racontait tout à l’heure dans sa loge.
Il ne suffit point, paraît-il, pour devenir un professeur de chant célèbre, d’être un chanteur de talent, ni d’avoir le don du professorat.
Il faut, avant tout, avoir une méthode.
(…)
Un monsieur de l’orchestre.