LE DEUX JANVIER
C’est une soirée intéressante pour les théâtres. J’en ai visité plusieurs. Les recettes ont été généralement belles partout. Cependant, j’ai constaté un peu moins d’empressement que d’habitude à cette époque de l’année.
A la Porte Saint-Martin, à la Gaîté et au Châtelet, les artistes sont littéralement brisés de fatigue. Les malheureux ont, dans la journée d’aujourd’hui, joué deux fois les Enfants du Capitaine Grant, les Brigands et Rothomago.
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Les Folies-Dramatiques font le maximum. Madame Favart est heureuse comme l’opérette qui vient de naître.
Mlle Juliette Girard est aujourd’hui complètement remise de l’indisposition, grave qui a tant retardé l’apparition de la pièce. Le soir de la première, elle souffrait encore un peu, cependant son médecin lui avait permis de reprendre son service.
Maintenant, lui avait-il dit, pour vous remettre tout à fait, il faut vous traiter par le succès.
La jeune pensionnaire de M. Cantin n’a pas trouvé cette potion trop amère ; elle est aujourd’hui mieux portante que jamais.
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Un Monsieur de l’orchestre.