En fait de premières, nous n’avons que la première du livre d’Offenbach sur l’Amérique qui se joue depuis ce matin au théâtre de M. Calmann-Lévy.
Offenbach excellait déjà dans l’art de mettre en scène, il excelle maintenant dans l’art de mettre en pages.
L’ouverture, – pardon, la préface – d’Albert Wolff est charmante et, sans empiéter sur le domaine bibliographique de mon collaborateur Gille, je puis dire que ce volume contient de nombreux chapitres destinés à devenir rapidement populaires. Je vous recommande notamment l’Histoire de deux statues qu’on entendra bientôt sur tous les orgues de Barbarie.
Malheureusement on ne cite pas un chapitre comme on fredonne un couplet et on ne peut pas flâner dans un livre comme dans les coulisses d’un théâtre.
J’allais donc maudire cette soirée, vide d’incidents, qui nous prépare aux soirées mouvementées de la semaine prochaine : la grande semaine à premières, comme une demi-journée de jeûne vous prépare à un bon dîner, quand un commissionnaire médaillé me remit la lettre suivante :
(…)
Un Monsieur de l’orchestre.