Nous voilà encore une fois en pleine année 1800.
C’est une fureur !
Si cela continue, toute pièce qui se passerait à une autre époque n’aura plus besoin d’être remarquable pour se faire remarquer.
Comme à la Renaissance, comme aux Folies, toute l’action du nouveau drame se déroule sous le Consulat.
Et pour que l’analogie soit plus complète, le Beau Solignac, sans être cependant une pièce militaire, a encore plus de soldats que les Voltigeurs de la 32e et la Fille du Tambour-major réunis.
L’opéra-comique d’Offenbach a ses grenadiers, celui de Robert Planquette a ses voltigeurs, mais le drame de MM. Claretie, Busnach et La Rounat a ses hussards de Berchiny, d’abord, et puis, il a surtout ses cuirassiers, des cuirassiers superbes : tout ce qu’il y a de plus authentique en fait de cuirassiers de 1800, des cuirassiers portant sur la poitrine, non du fer-blanc, mais de vraies cuirasses du temps, avec de vrais soleils en cuivre brillant au milieu ; pas de casque, mais le chapeau lampion, et enfin, la culotte de peau jaunâtre tombant dans de grosses bottes – toujours du temps. (…)
Le Beau Solignac, comme la Belle Hélène, comme la Jolie Parfumeuse, est un titre qui oblige. (…)
Un Monsieur de l’orchestre.