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Le comique dans la musique

Revue et gazette musicale de Paris – 30 mai 1869

(5e et dernier article) [1].

En dehors des diverses espèces d’imitations que nous venons de signaler, il y a encore, en musique comme dans tous les autres arts, cette charge des formes mêmes de l’oeuvre qu’on fait tourner à un but tout à fait opposé et qui porte le nom de parodie. Ce n’est pas seulement un morceau isolé qu’on peut parodier, mais même un opéra tout entier, en dénaturant les rhythmes, les mouvements, la coupe des phrases, en faisant de parti pris et dans un but comique ce que font sérieusement certains chefs d’orchestre, qui arrangent en quadrilles et en polkas les airs les plus tristes et les plus lents des opéras. Offenbach emploie souvent dans ses ouvrages la parodie de morceaux connus et il y excelle. Dans la Périchole se trouve l’imitation bouffonne du fameux chœur des seigneurs de la Favorite, ce chœur si connu pour son interruption d’une mesure, chère aux loustics des parterres de province. L’air non moins populaire de Fernand : « Dans son palais ton roi t’appelle , » y est aussi parodié d’une façon fort réjouissante. (...)

Charles Bauquier.

[1Voir les nos 15, 17, 19 et 21

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