Le charmant opéra d’Offenbach, les Bavards, que le théâtre des Galeries Saint-Hubert à Bruxelles vient de représenter avec Mme Ugalde, Mlle Anna et Aujac, a obtenu un très grand succès.
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Aurèle qui, depuis l’accident survenu à Grenier, l’a remplacé dans le rôle du prince Paul, s’en acquitte on ne peut mieux, particulièrement dans tout ce qu’il a à chanter. Les charmants couplets de la Gazette de Hollande, bissés tous les soirs, ont encore gagné à être dits par lui, et il contribue pour sa bonne part au succès de fou rire du fameux trio du deuxième acte. — On a, du reste, rarement vu pareille ardeur de la part du public à assister à une pièce ; c’est maintenant à quinze jours ou trois semaines de date que le bureau de location vous inscrit pour des places, et les recettes sont arrivées à dépasser 3,000 francs ! Enfin M. Thiers lui-même, qu’on ne voit pas souvent au théâtre, mais qui avait fort entendu parler du fameux plan de campagne du général Boum, a voulu la juger par lui-même, et il assistait jeudi à la Grande-Duchesse, où il ne paraissait pas être un de ceux qui s’amusaient le moins.
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Des témoignages flatteurs d’estime et de sympathie ont été spontanément donnés à l’acteur Grenier à l’occasion de l’accident qu’il a éprouvé. Non-seulement M. Coguiard a fait parvenir à sa mère une somme d’argent accompagnée d’une lettre des plus délicates et des plus amicales ; mais de plus, M. Camille Doucet a envoyé au prince Paul un billet de banque de 300 francs, que couvrait une missive empreinte du plus vif intérêt.
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Offenbach n’oublie point le théâtre du Kursaal d’Ems, où il a obtenu maints succès. Il y donnera un opéra-comique, en collaboration avec M. Nuitter, la Permission de dix heures. Le directeur a déjà engagé à cet effet Grillon, Jean Paul, Mlles Stella Collas et Lemoine ; cette dernière est élève de Duprez.— On représentera aussi un opéra-comique posthume de Méry : le Fantôme du Rhin, dont M. Defifès a composé la musique.
Le Directeur : S. Dufour.
