La recette de la troisième représentation de la Périchole, au théâtre des Variétés, malgré le service fait encore ce jour-là aux auteurs et à la presse, a atteint 4,300 francs. Celle de la quatrième a dépassé 5,000 fr., et le bureau de location ne désemplit pas. — De même que cela a eu lieu après la première représentation de la Grande-Duchesse, la Périchole a subi à la deuxième de très-heureux remaniements : les scènes qui faisaient longueur au second acte ont été raccourcies, divers morceaux de musique ajoutés, d’autres déplacés ; les acteurs sûrs maintenant de leurs effets, qu’ils ont modifiés en certaines parties, se livrent avec confiance et entrain à leurs rôles. Il y a donc aujourd’hui homogénéité parfaite dans la pièce, gaieté étourdissante d’un bout à l’autre, et quant à la nouvelle partition d’Offenbach, pas n’est besoin de rappeler qu’il n’y a eu qu’une voix pour l’acclamer.
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La Grande-Duchesse vient d’être reprise au théâtre de Nice et elle exerce, suivant son habitude, une attraction irrésistible et des plus fructueuses pour la direction. Mlle Géraldine a toutes les traditions de l’école fantaisiste. Sa physionomie piquante, son jeu verveux et spirituel, sa voix flexible, ses costumes ont conquis le public et ont valu à la charmante artiste une édition nouvelle de l’ovation qui l’accueille d’ordinaire dans le rôle de la souveraine de Gérolstein.