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Paris au jour le jour

Le Figaro – Mercredi 12 décembre 1866

Le Courrier de Vienne nous apprend quelque chose de tout à fait parisien :

On m’assure qu’à la première représentation de Barbe-Bleue, les Parisiens ont frénétiquement applaudi, entre autres un air que les Viennois fredonnent depuis une éternité.

Lorsque la partition de Barbe-Bleue vint à Vienne pour être représentée au théâtre de la Wieden, on reconnut de suite dans l’air en question une des valses les plus anciennes de Strauss, et, persuadé qu’ici le mignon plagiat serait immédiatement reconnu par le public et puni d’importance, le télégraphe joua pour demander à Offenbach ce qu’il fallait faire de l’air si fidèlement imité.

Maître Jacques chargea alors un chef d’orchestre viennois du nom de Kopp de le modifier, ce qui fut fait avec assez de bonheur.

Aujourd’hui, on prétend que la Vie parisienne pèche par le même côté. Si j’en crois mes renseignements, on trouverait également dans cette dernière œuvre du fameux compositeur plusieurs motifs soi-disant nouveaux, mais qui, en réalité, ne sont que de vieux airs fort en, vogue dans les brasseries de Vienne.

Nous avons à cela une réponse toute, prête de Molière : Je prends mon bien, etc.

F. M.

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