A côté de cet article d’un homme de cœur, je regrette de trouver dans l’Epoque une odieuse plaisanterie sur de malheureuses filles de la rue des Martyrs, qu’on a emmenées il y a quelques jours à la préfecture :
Le postillon de la première berline faisait claquer son fouet en chantant sur un air d’Offenbach :
Les voyageuses pour Saint-Lazare ;
L’convoi va partir.
Qu’un postillon, un goujat, se soit permis cette insulte à des prisonnières sans défense, je ne m’en étonne point ; mais quand un journaliste la répète d’un ton de bonne humeur, il importe de protester. Si messieurs Tel ou Tel, qui font de si jolies évolutions en journalisme, eussent été femmes, qui sait ce qui leur serait arrivé !
Francis Magnard.