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Revue des théâtres

Revue et gazette musicale de Paris – 27 septembre 1868

— Les Variétés sont dans une bonne veine et peuvent attendre la rentrée d’Offenbach, dont la Périchole est en pleines répétitions et promet au maestro un nouveau et brillant triomphe.

(...)

— Le théâtre du Palais-Royal nous a déjà montré la Vie parisienne dans ce qu’elle a de plus amusant et de plus original. L’odyssée de ce baron suédois à travers le monde des cocottes et des petits crevés ne visait pas d’ailleurs à l’enseignement philosophique, et les refrains d’Offenbach n’avaient d’autre prétention que celle de devenir populaires. C’est ce qui a sans doute décidé ce théâtre à reprendre en sous-oeuvre la donnée de MM. Meilhac et Ludovic Halévy sous un aspect nouveau, dont l’idée première est à coup sûr fort ingénieuse et fort piquante. Paris ventre à terre, c’est l’existence fiévreuse que l’on mène aujourd’hui dans cette capitale de l’univers civilisé, où le tourbillon des affaires et des plaisirs vous emporte sans vous laisser le temps de vous reconnaître. Par ce temps de chemins de fer, c’est ce qu’on peut appeler vivre à la vapeur, dans le vertige d’un train-express. Il y a là un bon point de départ ; reste à savoir où il nous conduit.

Un jeune cocodès, riche à millions, arrive de Carpentras avec son vieil oncle pour goûter des plaisirs de Paris, absolument comme le baron suédois de la Vie parisienne. Au débotté, nos deux provinciaux tombent entre les mains d’un Mentor, moins plein d’années que d’expérience pratique, et les voilà lancés dans le mouvement. (...)

D. A. D. Saint-Yves.

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