En Amérique, on se permet d’étranges manifestations au théâtre.
À l’une des dernières représentations de la Grande-Duchesse de Gérolstein, à New-York, pendant que mademoiselle Tostée chantait le Sabre de mon père, un original l’a littéralement bombardée de pommes ; lorsqu’elle dansait le cancan, c’était une pluie d’oranges, et, à l’air À boire, un lapin empaillé – singulier hommage ! – vint tomber aux pieds de l’actrice.
Les rires ne connurent plus de bordes, la représentation fut interrompue, et l’admirateur enthousiaste, aux projectiles par trop massifs, – les actrices aiment mieux des bracelets et autres bijoux – fut invité à passer la nuit au violon.
Jules Prével.