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Courrier de Paris

Le Figaro – Dimanche 26 juillet 1868

On va élever, à Grenoble, une statue à l’empereur Napoléon Ier. L’Union s’en plaint, mais Napoléon ne se plaindra pas. (...)

M. Thiers pardonne tout à Napoléon. – et il a fort à faire – à cause de ses victoires. Sa morale est celle de la chanson :

Ce n’est pas sur un canapé
Qu’il usa cette redingote !
Et si le drap en est râpé,
C’est qu’il l’avait à Montenotte

Austerlitz, pour M. Thiers, efface Brumaire. Son ouvrage est une vaste pièce du Cirque-Olympique en vingt tomes au lieu de vingt tableau. – Les historiens à venir réagiront et réagissent déjà contre l’histoire de M. Thiers ; mais la tâche sera rude. Le gros du public a adopté les vingt volumes de Thiers comme mots d’Evangile. Il n’y a décidément, pour rétablir la vérité, qu’à faire l’histoire de l’Empire par le théâtre. Le théâtre a encore de l’influence ; mais comme le drame et la pièce militaire sont décidément usés, on traiterait avec succès cette histoire en opérette.

Offenbach, je n’en doute pas, y trouverait même ses plus brillants succès.

(...)

Candide.

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