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Courrier des théâtres

Le Figaro – Samedi 4 décembre 1869

On assure que mademoiselle Schneider vient de partir pour Nice.

Fait-elle exprès de quitter Paris au moment où Offenbach va donner sans elle deux grandes pièces jouées par mesdames Aimée, Bouffar, Van Ghell, Fonti, etc. ?

C’eût été pourtant un spectacle à ravir la pensée que de voir dans une avant-scène, à ces premières, mademoiselle Schneider, en bonne camarade, applaudissant ses rivales.

Jules Prével.

Si noua parlions un peu de l’opérette-féerie que doit concevoir et enfanter le ménage Sardou-Offenbach ?

Tout est parfaitement réglé, stipulé, sanctionné.

Sardou doit remettre à la Gaîté, fin mars prochain, un travail assez complet pour que l’on puisse déjà s’occuper des décors et des costumes.

II livrera la pièce entière, fin avril, au maestro Offenbach.

Celui-ci devra, dès fin mai, être fixé sur la partition, et sur ce qu’elle exigera de chanteurs, de choristes, d’instrumentistes, etc.

Enfin, il s’engage à l’avoir terminée et mise à l’étude le 15 août, dernier délai.

Un petit dédit de 30,000 fr ; par tête garantit l’exécution de ces clauses entre les parties.

Dernièrement, une jeune artiste qui doit débuter dans les Brigands, disait à une de ses camarades

– On croit que je suis bête – on se trompe.
– J’aime Offenbach.
– J’aime Meilhac.
– J’aime Halévy.
– Et chacun de ces messieurs croit qu’il est le seul adoré !

Gustave Lafargue.

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