On nous écrit de Dieppe :
« Nous avons ici, comme partout, un temps des plus changeants, et cependant le monde arrive quand même, tant est forte l’habitude de quitter Paris en juillet. S’il pleut, on se réunit au Casino, où les distractions abondent ; au moindre rayon de soleil, on court se baigner, car, tout étrange que cela puisse vous paraître à Paris, à Dieppe on se baigne ; les dames surtout ! Il faut voir avec quelle ardeur elles profitent de la moindre embellie !
» A trois heures et demie, Geng arrive avec son orchestre ; le soir, nouveau concert ou bal ; lundi 14, le théâtre rouvre ses portes ; et c’est avec une certaine curiosité que l’on s’apprête à aller juger des nouvelles dispositions de la salle dont on dit merveille. On commence par la Belle Hélène ; la pièce, paraît-il, est très bien montée ; je vous en rendrai compte.
» vous voyez qu’en attendant les vraies chaleurs, on ne passe pas encore trop mal son temps à Dieppe. »
Jules Prével.