Un théâtre où les artistes n’ont guère de temps à perdre, c’est celui de la Renaissance à Nantes. Depuis le commencement de la saison, on y a représenté les Pirates de la Savane, le Bossu, Don César de Bazan, la Closerie des Genêts, la Poissarde, le Sonneur de Saint-Paul, Lazare le Pâtre, le Courrier de Lyon, le Naufrage de la Méduse, Jean le Cocher, Marie-Jeanne et la Tour de Nesle.
Si l’on ajoute à cette respectable nomenclature quelques opérettes, telles que Madame Favart, les Brigands et le Droit du Seigneur, qui est en répétition, on est appelé à envier le sort des Nantais et à plaindre celui des artistes.
Le grand premier rôle dans le drame et la comédie est tenu par Mme Moïna-Clément, avec une autorité qui marque dorénavant sa place sur une de nos grandes scènes parisiennes.
Jules Prével.