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Echos de Paris

Le Figaro – Samedi 26 septembre 1868

(...)

Tous les soirs, vers trois heures, à l’issue de la répétition de la Périchole, un magnifique attelage, stationnant devant le, théâtre des Variétés, attire les regards des passants qui font la chaîne ensuite au passage de la grande-duchesse, car la voiture est celle de mademoiselle Schneider : une délicieuse Victoria, deux admirables petits chevaux, des harnais bien ajustés, un cocher de dix-huit ans, un groom de douze, et tout cela tenu avec un soin qui dit assez que la grande-duchesse n’attache pas son monde avec de la charcuterie, et que tout autrement que la célèbre dame aux camélias, elle sait qu’en changeant un billet de mille, il lui revient cinquante louis, pas un de moins.

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Les gens de mademoiselle Schneider portent à la boutonnière des fleurs tantôt blanches tantôt rouges, tout comme Marguerite Gautier ; on a dit que pour cette dernière c’était une enseigne, la belle Hélène jouerait-elle au même télégraphe ?

— Quel chic, disait hier un voyou en montrant la voiture.

— Et dire, réfléchit son compagnon, qu’un honnête homme peut pas s’asseoir là-dedans.

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Offenbach coulé dans un pantalon bleu trop long – ses moyens le lui permettent – est monté dans un modeste coupé.

Meilhac est parti à pied.

Emile Blavet.

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