Voici les deux couplets, déjà populaires, que chantent si comiquement, en raclant de la guitare, mademoiselle Schneider et Dupuis au premier acte de la Périchole ; même sans la musique, c’est encore une excellente bouffonnerie
L’ESPAGNOL ET LA JEUNE INDIENNE
Le conquérant dit à la jeune Indienne
– Tu vois, Fatma, que je suis ton vainqueur ;
Mais ma vertu doit respecter la tienne,
Et ce respect arrête mon ardeur.
Va dire, enfant, à ta tribu sauvage
Que l’étranger qui foule ici son sol
A pour devise : Abstinence et courage.
On sait aimer quand on est EspagnolA ce discours, la jeune Indienne, émue,
Vers son vainqueur élève ses beaux yeux ;
Elle pâlit et chancelle à sa vue,
Car il lui plaît, ce soldat généreux.
Un an plus tard, gage de leur tendresse,
Un bel enfant dort sous son parasol.
Et ses parents chantent avec ivresse :
– Il grandira, car il est Espagnol !
*
* *
Voici les recettes des huit premières représentations de la Périchole :
Première | 1.,890 50 |
Deuxième | 3,195 50 |
Troisième | 4,310 » » |
Quatrième | 4,941 » » |
Cinquième | 4.913 » » |
Sixième | 5,038 4 50 |
Septième | 4,793 » » |
Huitième | 4,801 50 |
Jules Prével.