(...) Variété : le Drame de la rue Quincampoix, comédie en un acte, de MM. Dupin et Clairville ; reprise de la Grande-Duchesse de Gerolstein ; l’Homme à la Clé, comédie en un acte, de M. Ludovic Halévy.
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Jeudi dernier, a eu lieu, au même théâtre, la reprise de la Grande-Duchesse de Gérolstein pour les débuts de Mlle Zulma Bouffar. Une grande affluence s’était portée à cette représentation, dont tout l’intérêt était concentré sur l’interprétation nouvelle du rôle si brillamment créé par Mlle Schneider. La tâche n’était pas facile pour Mlle Zulma Bouffar, qui s’en est tirée avec un bonheur des plus complets. Il n’y a pas de comparaison à établir entre elle et sa devancière, dont les qualités sont si différentes des siennes. Un goût sûr et délicat l’a guidée dans le choix des moyens à l’aide desquels elle a su conquérir un succès solide, sans imiter personne. Au Sabre de mon père, sa cause était gagnée ; la Déclaration du deuxième acte, qu’elle a dite avec une rare perfection, a achevé son triomphe.
Un autre attrait de la soirée, c’était la rentrée de Dupuis, qui, s’il nous est revenu de Londres avec une dose plus forte d’embonpoint, s’est plus que jamais doublé de verve et d’originalité. Le trio grotesque des conspirateurs est toujours confié à l’entrain fantaisiste de Grenier, de Kopp et de Christian ; Mlle Garait n’a pas abandonné le rôle de Vanda.
En résumé, cette reprise de la Grande-Duchesse promet une longue série de représentations fructueuses.
Pour accompagner l’oeuvre d’Offenbach, ses deux collaborateurs, MM . Ludovic Halévy et Meilhac, ont glissé dans le répertoire une bluette intitulée : l’Homme à la Clef. (...)
D. A. D. Saint-Yves.